Marguerite de Navarre – Amitié trahie
« Ô douceur décevante » Marguerite de Navarre avait consacré un long poème (La Coche) à l’amitié féminine. Un manuscrit retrouvé bien après sa mort nous fait entendre, en contrepoint, les blessures laissées par l’amitié trahie. Amitié, quoi ! ô mot signifiant Tout l’heur[1] et bien dont un cœur peut jouir, Car un ami d’un […]
Marguerite de Navarre – Les adieux
Les adieux Retrouvé par Abel Lefranc en 1895, ce poème fait de Marguerite de Navarre l’un des premiers poètes lyriques de la Renaissance. La litanie de ces adieux, écrits à la fin d’une vie intense et tourmentée, disent toute l’ambigüité d’un attachement profond au corps, au plaisir, au sentiment amoureux, dépassé par l’attente d’un […]
Marguerite de Navarre – La navire
La Navire Retrouvé en 1895, ce long poème a été écrit après la mort de François Ier, frère de Marguerite. Comme un navire (le mot était féminin à l’époque), la narratrice tente de rejoindre le « vrai port » et de dépasser un deuil déchirant. Navire loin du vrai port assablée[1] Feuille agitée de l’impétueux […]
Marguerite de Navarre – La Coche
La Coche On sait finalement peu de choses de la vie sentimentale de Marguerite de Navarre. Mais à en juger par ce poème de plus de 1400 vers, elle fut riche et intense. Reprenant la forme du « débat » illustré notamment par Christine de Pisan, l’auteure consacre son poème à l’amitié de trois femmes, deux […]
Marguerite de Navarre – Élégie
Elégie Extrait d’une élégie de Marguerite de Navarre, composée en 1525 pendant qu’elle se rendait à Madrid négocier la libération de son frère (François Ier) prisonnier et malade. Les liens entre Marguerite et François Ier étaient très forts et apparaissent dans de nombreux poèmes de l’auteure. Je regarde de tous côtés Pour voir […]
Verlaine – Art poétique
Art poétique A Charles Morice De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n’ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson […]
Verlaine – Eté
Eté Et l’enfant répondit, pâmée Sous la fourmillante caresse De sa pantelante maîtresse : « Je me meurs, ô ma bien-aimée ! « Je me meurs : ta gorge enflammée Et lourde me soûle, m’oppresse ; Ta forte chair d’où sort l’ivresse Est étrangement parfumée : « Elle a, ta chair, le charme […]
Verlaine – Printemps
Printemps Tendre, la jeune femme rousse, Que tant d’innocence émoustille, Dit à la blonde jeune fille Ces mots, tout bas, d’une voix douce : « Sève qui monte et fleur qui pousse, Ton enfance est une charmille : Laisse errer mes doigts dans la mousse Où le bouton de rose brille, « Laisse-moi, parmi […]
Marguerite de Navarre – Le dirai je
« Le dirai-je… » Les dernières poésies de Marguerite de Navarre sont d’une facture toujours plus personnelle, mais elles traduisent aussi l’impossibilité croissante de dire ce qui importe le plus, l’inanité de l’écriture et la nécessité du silence. Pourrai-je bien ma faible main contraindre De s’essayer sur ce papier écrire L’ennui[1] que j’ai tant désiré […]
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