Littérature française

Du Bellay – Heureux qui comme Ulysse

Publié par le Sep 23, 2022 dans | Aucun commentaire

« Heureux qui, comme Ulysse… »         Sonnet XXXI   Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestui là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village […]

Montaigne – De l’institution des enfants 3

Publié par le Nov 23, 2021 dans | Aucun commentaire

Apprendre en faisant  Il semble que Montaigne ait très peu apprécié son passage au collège de Guyenne, à Bordeaux : les méthodes et la discipline sentaient peut-être encore un peu le Moyen âge. Si Montaigne, écrivain humaniste de la Renaissance, était profondément attaché à la culture grecque et latine, il considérait que tout apprentissage doit […]

Montaigne – Des cannibales 2

Publié par le Nov 22, 2021 dans | Aucun commentaire

Un nouveau monde : regards croisés   Dans ce récit presque ethnographique apparaît la singularité de Montaigne en son siècle : il voit plus de vertu que de barbarie dans le mode de vie des indiens du nouveau monde. C’est bien plutôt l’Europe en proie aux guerres civiles qui lui paraît déréglée et terrifiante. Au […]

Montaigne – Apologie – les sens 2

Publié par le Nov 22, 2021 dans | Aucun commentaire

Et s’il nous manquait un sens ? (2)   Montaigne doute que nous puissions connaître avec certitude quoi que ce soit, étant donné que c’est toujours “l’homme qui donne et l’homme qui reçoit”. Notre connaissance du monde dépend complètement de notre perception. Or, qui sait s’il ne nous manque pas un sens ou deux ? […]

Montaigne – De l’institution des enfants 2

Publié par le Nov 17, 2021 dans | Aucun commentaire

Sortir de chez soi Montaigne a été éduqué par un père original qui voulut faire du latin sa langue maternelle. Et il y réussit par une méthode particulièrement immersive : interdiction de parler à l’enfant dans une autre langue que le latin. Même les domestiques durent s’y mettre. Et un précepteur allemand, grand latiniste, fut […]

Ronsard – Les nerfs et la vie du livre

Publié par le Oct 11, 2021 dans | Aucun commentaire

Les nerfs et la vie du livre Tu pratiqueras les artisans de tous métiers de marine, vénerie, fauconnerie, et principalement ceux qui doivent la perfection de leurs ouvrages aux fourneaux : orfèvres, fondeurs, maréchaux, minerailliers, et de là tireras maintes belles et vives comparaisons, avec les noms propres des outils, pour enrichir ton œuvre et la […]

Ronsard – Dialectes

Publié par le Oct 11, 2021 dans | Aucun commentaire

Le français vit de ses dialectes Tu sauras dextrement choisir et approprier à ton œuvre les vocables les plus significatifs des dialectes de notre France, quand ceux de ta nation ne seront assez propres ni signifiants, et ne se faut soucier s’ils sont Gascons, Poitevins, Normands, Manceaux, Lyonnais, ou d’autres pays, pourvu qu’ils soient bons, […]

Ronsard – Faire vivre la langue

Publié par le Oct 11, 2021 dans | Aucun commentaire

Faire vivre la langue Davantage, je te veux bien encourager de prendre la sage hardiesse d’inventer des vocables nouveaux, pourvu qu’ils soient moulés et façonnés sur un patron déjà reçu du peuple. Il est fort difficile d’écrire bien en notre langue, si elle n’est enrichie autrement qu’elle n’est pour le présent de mots et de […]

Ronsard – Je n’ai plus que les os

Publié par le Oct 10, 2021 dans | Aucun commentaire

“Je n’ai plus que les os…” Je n’ai plus que les os, un squelette je semble, Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé, Que le trait de la mort sans pardon a frappé, Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.   Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble, Ne me sauraient guérir, leur […]

Ronsard – Quand vous serez bien vieille

Publié par le Oct 10, 2021 dans | Aucun commentaire

“Quand vous serez bien vieille…” Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.   Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Qui au […]