Henri Matisse, « La Tristesse du Roi » (1952). Centre Pompidou – Musée national d’art moderne
La diversité
« Diversité, c’est ma devise », a écrit un poète du XVIIe siècle. C’est encore plus vrai pour Louis Aragon. S’il n’a jamais varié d’opinion politique, il s’est constamment réinventé en littérature. Comme Victor Hugo (et Michel Houellebecq), il est à la fois romancier et poète. Et à l’intérieur de chaque genre, il a su faire des œuvres très différentes : un roman d’amour (Aurélien), un roman historique (La Semaine sainte), le roman social et réaliste avec le « cycle du monde réel », le roman expérimental (La Mise à mort, Blanche, ou l’oubli), la poésie d’amour avec Les Yeux d’Elsa… Il manie aussi bien l’ironie que le lamento, l’octosyllabe que l’hexamètre ou l’alexandrin, et il a même créé un vers comptant seize pieds dans Le Roman inachevé.
Cette diversité vient d’abord d’une invraisemblable virtuosité, d’une souplesse mentale qui épatait ses amis (à commencer par le rigide André Breton), et dont il s’amuse parfois dans ses poèmes avec un zeste d’autodérision (ici de seize pieds) :
« Allez va-z-y la mécanique allez va-z-y la mélodie »
Après tout, la poésie n’est composée que de ces deux éléments. Et avec lui, la mécanique est toujours au service de la mélodie. Les poèmes d’Aragon invitent au chant : Brassens, Léo Ferré, Jean Ferrat, Jacqueline Sauvage, Nina Simone l’ont bien compris, qui ont fait leur miel de son œuvre, et lui ont donné un visage inattendu par leurs interprétations, à la fin de la vie du poète.
L'amour
« L’amour est ta dernière chance. Il n’y a vraiment rien d’autre sur la terre pour t’y retenir ». Cette phrase qu’a écrite un Aragon de 24 ans dans Anicet ou le Panorama, il semble qu’elle soit restée vraie toute sa vie. Comme pour Stendhal, rien d’autre que l’amour ne comptait vraiment à ses yeux.
Séduire devint donc la grande affaire. Aragon séduisait. Pourtant, malgré ses succès, le compte n’y était jamais et il se sentait toujours au bord d’un gouffre, menacé par l’abandon et le chaos. Dès ses premières œuvres (Anicet, Le Paysan de Paris), l’amour fut pour lui une obsession, une religion et une question à laquelle il s’efforce de répondre, un peu à la manière de Voltaire et de ses contes philosophiques (Anicet), ou en pastichant à la fois Lautréamont et Fénelon (Les Aventures de Télémaque).
La rencontre avec Elsa et les poèmes la célébrant pourraient nous faire croire que les sentiments d’Aragon s’abouchèrent désormais à une seule source. Il n’en fut rien. Pour lui, l’amour n’était pas confiné au couple : le communisme, la France, c’était encore de l’amour. Et c’est pourquoi il en fit des poèmes. Qu’Elsa ou l’URSS aient ressemblé vraiment à ce que chante Aragon, on peut en douter, mais peu importe : seule demeure la beauté du chant et du sentiment.
Toute l’œuvre d’Aragon est une célébration de l’amour, philtre magique qui rend toutes choses plus belles et plus intenses.
La fantaisie
Bien des tentations menaçaient Aragon : la fête, la facilité, le snobisme, le nihilisme. L’amour d’Elsa et l’espérance révolutionnaire lui ont certainement donné cette colonne vertébrale qui lui manquait. Mais heureusement, il n’a jamais sacrifié sa propre fantaisie. Et dans cette fantaisie réside le grand bonheur de lire Aragon, depuis Anicet ou Le Panorama en passant par Le Paysan de Paris, jusqu’à Aurélien et La Semaine sainte, qui sont pourtant des romans sérieux. Il est un violoniste de génie, un champion du charme et de la rêverie
Les hommes vivent les yeux fermés au milieu des précipices magiques. Ils manient innocemment des symboles noirs, leurs lèvres ignorantes répètent sans le savoir des incantations terribles, des formules pareilles à des revolvers.
Louis Aragon, lui, voit la magie et les précipices. Il nous les dit dans le flot continu de son invention, multipliant les arabesques et les feux d’artifice de style, dès son premier livre :
Je donne un nom meilleur aux merveilles du jour
J’invente à nouveau le vent tape-joie
Le vent tapageur
Le monde à bas je le bâtis plus beau
(Feu de joie, 1920)
La blessure
Aragon est resté un éternel adolescent. C’est sans doute pourquoi il a été poète jusqu’au bout. Mais l’inaccomplissement est aussi une souffrance. Aragon ne s’est jamais trouvé. A la fin de sa vie, il avoue un sentiment de gâchis qu’on peut lire dans ces vers étourdissants du Roman inachevé :
Et le roman s’achève de lui-même
J’ai déchiré ma vie et mon poème
Cette blessure est la sienne, mais elle est aussi celle de la femme aimée et qui n’a peut-être pas été heureuse à ses côtés
Et le pis est que la déchirure passe par ce que j’aime et que c’est dans ce que j’aime que je gémis
Le lamento prolongé se nourrit, après la seconde guerre mondiale, de l’amertume d’avoir été trahi par le communisme, -lui qui redoutait tant la trahison !
Pablo mon ami qu’avons-nous permis
L’ombre devant nous s’allonge s’allonge
Qu’avons-nous permis Pablo mon ami
Pablo mon ami nos songes nos songes
(« Ode à Pablo Neruda»)
Casimir Malévitch, « La charge de la cavalerie rouge » (vers 1930).
Musée russe de Saint-Pétersbourg.
Au dos du tableau est écrit : « Elle galope, la cavalerie rouge, pour défendre le pays soviétique. »
Les mille facettes d'Aragon
Une famille truquée
Ma sœur, c'est ma mère
Louis Andrieux, préfet de police, député, ambassadeur en Espagne, incarnait la troisième République jusqu’à la caricature. Jonglant avec les missions administratives prestigieuses, ce haut-fonctionnaire était aussi un littéraire qui soutint sa (double) thèse en Sorbonne à l’âge canonique de 87 ans. Il était marié, mais il avait une maîtresse, Marguerite Toucas-Massillon.
Un enfant naquit. Sauvons les apparences ! Le préfet ne reconnaîtra pas Louis, mais il lui choisira son patronyme « Aragon » et le fera passer pour son filleul. Le petit Louis aura donc une place à table le dimanche chez les Andrieux ! Pour le public, sa mère Marguerite devient sa sœur, et sa grand-mère passe pour sa mère adoptive. Dès le début, les cartes sont brouillées. Qu’est-ce que l’enfant a pu deviner au milieu de cet imbroglio familial ? Difficile à dire…
« Je l’appelais Parrain, c’était la version pieuse des choses. Il y renonça, pendant la guerre, et força ma mère à me dire qu’elle n’était pas ma sœur… »
Louis Aragon, Henri Matisse, roman
Quoi qu’il en soit, Louis gardera une certaine rancune contre son père et vivra bien mal cette situation d’enfant de la honte et de la faute.
Marguerite (ci-dessus avec son fils) tient une pension de famille avenue Carnot, à proximité de l’Arc de triomphe, tout en faisant mine de ne pas travailler. La famille vit bourgeoisement grâce à ces revenus et Louis reçoit une éducation attentive, en particulier sur un plan littéraire. Très vite, il lit énormément et il écrit beaucoup. Sort-on jamais de son enfance ? La question de l’identité sera au cœur de toute la poésie d’Aragon.
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SOURCES
Aragon, Philippe Forest, Gallimard, 2015.
Aragon à la guerre
1918 : Engagé volontaire
Après avoir été déclaré en 1917 « bon pour le service », Louis Aragon demande lui-même à partir pour le front. Il prend le train gare de l’est le 26 juin 1918. Il a vingt ans.
Le 6 août 1918, il est enseveli à trois reprises au milieu des explosions d’obus. « On m’a tué trois fois l’autre jour », écrira-t-il à André Breton. Lui si enclin aux anecdotes, il ne racontera pas cette guerre.
La guerre en orient
Le 11 novembre 1918, les cloches sonnent dans toute la France : l’armistice, enfin ! Mais quelques régiments, dont celui d’Aragon, ne sont pas encore démobilisés. Aragon est envoyé à la frontière allemande jusqu’en 1919. De toute façon, Aragon est prêt à aller jusqu’en orient, où il demande son affectation. Il est triste. Il craint que son âme sœur André Breton le délaisse pour le dandy surréaliste Jacques Vaché.
« Seul médecin au bataillon, a assuré l’évacuation des blessés très nombreux, dans des conditions difficiles et périlleuses, a fait preuve d’un dévouement et d’une abnégation au-dessus de tout éloge. »
Citation à l’infanterie divisionnaire pour la croix de guerre, 6 août 1918.
1940 : la bataille de France
Juste assez mature pour aller se battre pendant la première guerre mondiale, Aragon sera aussi encore assez jeune pour être envoyé au combat pendant la seconde. On sait que l’armée française est balayée par la Wehrmacht en juin 1940. On a un peu oublié que les combats furent meurtriers : plus de 100 000 morts en six semaine. La division d’Aragon se replie jusqu’à Dunkerque, où les alliés sont pris en tenaille par l’armée allemande. c’est un enfer qu’Aragon décrira dans Les Communistes.
« A donné lors de la campagne l’exemple de l’abnégation la plus complète. Toujours volontaire pour les missions périlleuses, a relevé sous le feu le 22 juin 1940 des blessés n’appartenant pas à la division et a permis, par la rapidité de son intervention, de sauver la vie à plusieurs d’entre eux. »
Citation à l’ordre de l’armée pour la croix de guerre avec palme, 2 septembre 1940.
1942-1945 : la clandestinité
Les cheveux d’Aragon blanchissent pendant la seconde guerre mondiale. Il ne dynamitera pas de trains, mais il se fera le point de ralliement d’une poésie patriotique de résistance dans la clandestinité. Aragon risque sa vie, encore, et pour des mots cette fois. Quand à la fin de la guerre l’écrivain fasciste Brasillach est condamné à mort, Aragon ne protestera pas. Les mots doivent engager l’écrivain jusqu’au bout.
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SOURCES
Aragon, Philippe Forest, Gallimard, 2015.
Aragon amoureux
Louis Aragon a vécu de nombreuses liaisons et passions amoureuses, avant de rencontrer Elsa, la femme de sa vie.
Il y eut Denise Lévy, qu’il ne réussit pas à séduire et qui fut l’origine d’Aurélien. Puis Eyre de Lanux, riche américaine. Puis surtout Nancy Cunard.
Nancy la flamboyante
Il semble qu’Aragon avait un faible pour les femmes riches et dominatrices. Nancy Cunard, riche héritière anglaise, traversait l’Europe avec sa cour d’admirateurs. Très libre, fantasque et ne pratiquant pas l’exclusivité amoureuse, elle captive Louis Aragon avec une force magnétique. Ensemble, en 1927, ils voyagent partout en France et en Europe.
Depuis quelques années, Aragon est soutenu financièrement par le riche couturier Jacques Doucet. Mais Aragon devient communiste, et rompt avec son mécène. En septembre 1928, le couple est à Venise et le poète vit aux crochets de sa maîtresse, au milieu d’une jet-set internationale qu’il n’aime pas. Nancy s’éprend d’un musicien de jazz, Henry Crowder. Sans argent, humilié devant cette femme riche qui couche avec un autre, Aragon se sent comme « une lamentable quéquette » et décide d’en finir en ingérant du poison. Il est sauvé in extremis par un ami qui s’inquiétait de son absence. Quelques jours plus tard, il veut récidiver, mais le pharmacien refuse de lui vendre les produits nécessaires. Peu s’en fallut qu’Aragon vînt ajouter son nom aux surréalistes suicidés, René Crevel, Jacques Vaché, Jacques Rigaut.
« Je comprends aujourd’hui ceux qui se mutilent
Ceux qui crèvent un tympan pour ne plus
Entendre un nom qui les fatigue
Leurs yeux pour ne plus voir la langueur d’autres yeux
Ceux qui lacèrent leurs lèvres afin
De les rendre hideuses de les
Rendre impropres au baiser »
Louis Aragon, La grande gaîté.
Il avait écrit prophétiquement dans Anicet, en 1921 :
bien souvent j’ai aperçu dans les palaces de grandes tigresses qui montraient les dents, étiraient leurs griffes rétractiles, et dont la chair était plus brune que le désir. Elles respiraient le luxe, comme on dit. Sans doute une fois qu’on les a aimées, ne peut-on plus sortir de leurs traces.
La vie d’Aragon, dans ces années 20, est une suite de fêtes et d’excès où le désespoir n’est jamais très loin. « La puissance de séduction d’Aragon nous paraissait diabolique et nous l’admirions avec une pointe d’envie« , dira son ami André Thirion.
Délaissé par Nancy, il trouve joie et consolation dans les bras d’une danseuse autrichienne, Lena Amsel. Puis une jeune femme russe pointe le bout de son nez : Elsa Triolet. Une aventure de plus ? Au début, oui. Mais peu à peu Elsa prendra toute la place. De 1928 à la mort d’Elsa en 1970, ils formeront tous deux un couple mythique.
Après la mort d’Elsa, Aragon s’entourera de garçons. Abandonnant les vestons croisés et les cheveux courts, s’habillant de couleurs vives et de longs foulards, il vivra dès lors une sexualité tournée vers les hommes.
Aragon au Parti
Le congrès de Kharkov
Louis Aragon est devenu communiste vers 1927. Mais son adhésion au parti ne lui donna d’abord aucune mission politique. Tout va changer avec la rencontre d’Elsa Triolet en 1928. Elsa est la sœur de Lili Brik, maîtresse de Maïakovski, poète de la Révolution. Plus tard, Lili se mariera avec le général Primakov. Bref, la famille a l’entregent nécessaire pour introduire Aragon aux élites culturelles du pays. En 1930, Elsa et Louis partent pour Moscou. Ils réussissent à se faire inviter au congrès de Kharkov, organisé par le Bureau international de littérature révolutionnaire.
Grâce à leur talent, leur sens tactique et relationnel, Elsa et Louis vont convaincre le congrès de faire du surréalisme (la chapelle d’Aragon) le représentant français du communisme littéraire. Le congrès demande une concession : le mouvement doit faire son autocritique et rejeter la notion décadente d’inconscient. Autant dire que le surréalisme doit se renier lui-même ! En plus, de retour en France, le PC hexagonal ne l’entend pas de cette oreille, et ne veut rien savoir du surréalisme, ce groupe de bourgeois décadents et psychanalysés. Bientôt, Aragon est sommé de choisir. Le cœur serré, il coupera ses liens avec les surréalistes.
Vive Staline !
Lors de leur long séjour en Russie, le couple voyage et Louis est bien décidé à mettre son incroyable talent au service de l’URSS. On les conduit un peu partout où le régime fait des merveilles. Aragon met sa plume au service de la Révolution dans le recueil de poèmes Hourra l’Oural.
C’est l’époque de la grande terreur stalinienne, et il faut bien le dire, Aragon trouve ça formidable. Les exécutions l’enchantent, les grandes purges le ravissent. Même lorsqu’on fusille son beau-frère le général Primakov, Aragon continue à croire au régime stalinien.
Textes de référence :
- Louis Aragon, Hourra l’Oural, Denoël, 1934.
- Philippe Forest, Aragon, Gallimard, 2015.
L’adhésion d’Aragon au parti communiste et à l’idéal révolutionnaire a le mérite de la sincérité et du courage. Jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale, le PC est un parti marginal. Pendant la guerre, les communistes sont traqués. Tout va changer à la libération. Aragon dirige le Comité national des écrivains, chargé d’identifier et de punir les écrivains collaborateurs.
Après quoi, Aragon devient l’écrivain officiel du parti, force politique majeure pendant les trente glorieuses. A partir de 1953 et jusqu’en 1972, il dirige les « Lettres Françaises », journal littéraire communiste, et finit par devenir une figure légendaire du parti de son vivant.
Mais la jeunesse que nous sommes
Marche avec l’étoile à son front
Non dans le ciel des anciens hommes
Mais sur la terre sans patrons
Louis Aragon, Hourra l’Oural
Aragon et l'argent
Un aristocrate au PC
On parle peu volontiers du rapport des écrivains à l’argent, et c’est un tort. L’argent est en effet pour toute activité un frein ou un moteur puissant. Qu’en est-il pour Aragon ?
Louis Aragon est un produit de la bourgeoisie, du côté de sa mère comme de son père. Mais il se découvre peu à peu absolument poète et un peu aristocrate. Bien qu’engagé sérieusement dans des études de médecine, Louis refuse d’aller jusqu’à son diplôme. Sans revenus, il sollicitera d’abord la bourse d’un mécène, le couturier Jacques Doucet. Celui-ci lui demande de lui écrire des lettres où il raconte sa vie, contre rémunération. Mais Aragon finira pas la rejeter quand il deviendra communiste. Que faire ? Gallimard lui verse un peu d’argent, mais ça ne lui suffit pas pour vivre.
Orgueilleux comme un prince, si Aragon a quitté la bourgeoisie, ce n’est pas pour devenir prolétaire. Quand il va à la plage, il emmène 2000 cravates avec lui. C’est un dandy, mais qui n’a pas beaucoup de moyens. L’argent lui file entre les doigts. En 1928, pour financer son voyage d’amoureux à Venise avec Nancy Cunard (qui se conclura par une tentative de suicide) Aragon en est réduit à vendre un tableau de Braque qu’il avait acheté pour une bouchée de pain.
La maison Triolet
La rencontre avec Elsa mettra fin à ce flamboiement où Aragon aurait finit par se consumer. Au boulot ! En 1929, Elsa fabrique des colliers que Louis va proposer aux commissionnaires d’une riche clientèle américaine, au turbin dès cinq heures du matin. Contre toute attente , le représentant de la « maison Triolet » se révèle un excellent commercial et la vente des colliers représente une source de revenus appréciable quand le couple mange de la vache enragée.
Les chansons
Après la seconde guerre mondiale, Elsa et Louis vivront dans un petit appartement et Louis disposera tout de même d’une voiture avec chauffeur, faveur du parti communiste. La galette va venir avec les chansons. Pendant les années 1960 en effet, on assiste à un engouement de nombreux chanteurs et chanteuses (Léo Ferré, Brassens, Jean Ferrat, Jacqueline Sauvage…) pour les poèmes d’Aragon. La SACEM rapportera à Louis Aragon plus de revenu que les droits de toute son œuvre littéraire.
Lâcher-prise
Après la mort d’Elsa en 1970, Aragon mène un train de vie flamboyant au milieu d’un entourage un peu flou. Sa porte est ouverte à tous, et de nombreux objets d’art disparaitront, sans que l’on sache s’il les avait vendus ou si on les lui avait volés. Il trouvera moyen d’obtenir des avances astronomiques à son éditeur et mourra en 1982 avec des centaines de milliers de francs de dettes. Un aristocrate !